(Mexico) Le Mexique a connu dimanche sa journée la plus violente depuis le début de l’année avec 105 assassinats, en dépit du confinement de la population décrétée pour lutter contre le coronavirus, selon des chiffres officiels rendus publics lundi.

Le précédent « record » de violence datait du 4 avril avec 104 meurtres en 24 heures.

« Nous nous occupons du coronavirus, mais malheureusement nous sommes confrontés au problème des homicides », a regretté lundi le président mexicain Andrés Manuel López Obrador.

Ces chiffres, relevés par les parquets des différents États mexicains et de l’État fédéral, révèlent que l’État de Mexico (centre) a enregistré le plus grand nombre d’assassinats avec 12 meurtres en 24 heures, suivi de l’État de Chihuahua (nord-est) avec 10, de la ville de Mexico, des États de Guanajuato (centre) et Oaxaca (sud) qui ont chacun enregistré neuf meurtres.

Depuis les mesures de confinement de la population prises au Mexique à la mi-mars, la violence n’a pas cessé dans ce pays qui a enregistré quelque 34 608 assassinats l’an dernier, un chiffre record depuis 1997.

La violence n’a cessé de croître au Mexique depuis fin 2006, date à laquelle la lutte contre trafic de drogue est devenue l’affaire de l’armée.

Depuis cette date, quelque 275 000 personnes ont été assassinées dans le pays, selon des chiffres officiels qui ne précisent pas toutefois si toutes ces morts violentes sont imputables au crime organisé.

Le président de gauche López Obrador, au pouvoir depuis décembre 2018, estime que la violence endémique au Mexique diminuera en réduisant la pauvreté et l’exclusion au lieu de miser principalement sur le recours à la force contre les criminels. Il a ainsi proposé une loi d’amnistie pour les petits trafiquants de drogue, que le Congrès mexicain a commencé lundi à discuter.