Une attaque à main armée contre une discothèque de l'État de Guanajuato (centre du Mexique) a fait au moins 15 morts et trois blessés, a annoncé samedi le gouvernement de cet État, alors le parquet local avait évoqué quatre blessés.

« Quinze personnes sont mortes et trois ont été blessées », a déclaré le gouvernement de Guanajato dans un communiqué.

Selon les premiers éléments, plusieurs hommes armés sont arrivés dans la nuit de vendredi à samedi devant l'établissement appelé « La Playa » dans la ville de Salamanca et ont ouvert le feu contre les clients et les employés avant de s'enfuir, a dit à l'AFP Juan José Martinez, porte-parole du parquet de cet État.

On ne connaissait pas pour l'heure l'identité des victimes, et les causes de l'attaque restaient inconnues dans l'immédiat.

Si aucun lien n'était pour l'heure clairement établi, cette fusillade intervient alors qu'une vaste opération des forces de l'ordre vient d'être lancée dans cet État contre un puissant groupe criminel spécialisé dans le vol de carburant.

Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, qui a pris ses fonctions le 1er décembre, a lancé une offensive contre les vols de combustible qui coûtent environ trois milliards de dollars à l'entreprise publique Pemex, et génère de nombreuses violences.

L'attaque s'est produite quelques heures après une visite de travail du président à Guanajato, capitale de l'État du même nom, où il a évoqué son action contre ces vols.

Que l'attaque « ait été à cause de ma visite ou non, je regrette que ça arrive et nous sommes en train de nous battre pour pacifier le pays », a dit « AMLO » à des journalistes.

C'est dans cette même ville de Salamanca qu'un véhicule contenant une fausse bombe avait été abandonné fin janvier devant une raffinerie.

Des pancartes exigeant la libération de présumés criminels arrêtés récemment dans le cadre de la stratégie nationale contre le vol de carburant, et demandant le retrait des soldats déployés à Guanajuato, avaient été découvertes à proximité.  

Elles étaient signées du chef présumé d'un groupe criminel baptisé Santa Rosa de Lima, qui menace de s'en prendre aux militaires et à des civils si ses revendications ne sont pas entendues.  

Le Mexique a enregistré en 2018 un chiffre record de violences, avec 33 341 homicides en 2018, soit le nombre le plus élevé depuis le début des statistiques en 1997.