La caravane de migrants, pour la plupart honduriens, qui fait route vers les États-Unis, sont partis samedi en direction de la localité de Isla, dans l'État mexicain de Veracruz, après que les autorités locales eurent refusé de les transporter jusqu'à Mexico.

Les migrants, partis dans la matinée de la localité de Sayula, doivent parcourir environ 90 km, un trajet qui prend un peu plus d'une heure en voiture, mais 13 heures à pied.

Vendredi, le gouvernement de l'État de Veracruz leur avait proposé de les transporter vers la ville de Mexico, où ils ont l'intention de demander des documents leur permettant de se rendre à la frontière avec les États-Unis.

Mais par la suite le gouverneur de Veracruz, Miguel Ángel Yunes, a déclaré qu'il était préférable que les migrants fassent d'abord halte dans une grande ville de l'État pour des raisons de sécurité.

« Une grande ville, où nous pouvons disposer d'installations adéquates qui leur apportent avant tout la sécurité », a précisé le  gouverneur de Veracruz, un État où opère le crime organisé. -

Pendant ce temps, une deuxième caravane de migrants, qui est entrée au Mexique lundi depuis le Guatemala, a poursuivi sa progression dans l'État mexicain du Chiapas, frontalier avec le Guatemala.

Selon le président de l'ONG Pueblos sin Fronteras, qui accompagne ces migrants, Irineo Mújica, les deux caravanes, séparées de 400 km, doivent faire leur jonction dans la ville de Mexico, bien qu'il n'y ait pas de date fixée pour cette rencontre.

Ces caravanes ont déclenché les foudres du président Donald Trump, qui a annoncé qu'il pourrait déployer jusqu'à 15 000 soldats à la frontière américano-mexicaine pour tenter de les arrêter.

Plus de 7000 militaires seront prépositionnés « d'ici la fin du week-end » dans des États américains frontaliers avec le Mexique - Californie, Arizona et Texas -, deux jours avant le scrutin du 6 novembre pour lequel Donald Trump a placé l'immigration au centre de sa campagne