«Ça n'est pas vrai, il n'y a aucun passeport, aucun document qui lui ait été remis par aucun consulat équatorien», a déclaré à des journalistes le ministre des Relations extérieures par intérim, Galo Galarza, contrairement à ce qu'avait assuré le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, à qui l'Équateur a accordé l'asile politique.

«Ça n'est pas vrai, il n'y a aucun passeport, aucun document qui lui ait été remis par aucun consulat équatorien», a déclaré à des journalistes le ministre des Relations extérieures par intérim, Galo Galarza, contrairement à ce qu'avait assuré le fondateur du site WikiLeaks, Julian Assange, à qui l'Équateur a accordé l'asile politique.

«Il n'a pas de document émis par l'Équateur, comme un passeport ou un laisser-passer de réfugié comme c'est évoqué», a ajouté M. Galarza, dont le ministre de tutelle se trouve en tournée en Asie.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré mercredi que son pays accorderait de façon «quasiment certaine» l'asile politique à Edward Snowden, l'informaticien américain accusé d'espionnage par Washington, s'il le demandait.

«S'il (Edward Snowden, ndr) nous le demandait, nous y réfléchirions, et il est quasiment certain que nous lui accorderions, parce que l'asile politique (...) est une institution du droit humanitaire international pour protéger les personnes persécutées», a affirmé le président, rappelant que l'Équateur qui a reçu une demande est «en train de l'examiner».

Par ailleurs, l'Équateur a démenti mercredi avoir fourni un document permettant de voyager à Snowden et a maintenu le suspens sur sa demande d'asile, en soulignant que son examen pourrait prendre un jour ou des mois.

Les États-Unis, qui ont annulé le passeport de Snowden et l'ont inculpé pour espionnage, demandent son extradition. Le jeune homme, qui se trouve actuellement dans la zone de transit d'un aéroport de Moscou, a déposé des demandes d'asile politique en Islande et en Équateur.

La supposée remise d'un document de ce type a été annoncée lundi par M. Assange, également dans le collimateur des États-Unis, et réfugié depuis un an à l'ambassade d'Équateur à Londres.

«Pour quitter Hong Kong (dimanche), M. Snowden a obtenu de la part du gouvernement équatorien des papiers de passage pour réfugié «, avait déclaré M. Assange lors d'une conférence de presse téléphonique à Londres, ajoutant que le processus pour obtenir l'asile comportait «plusieurs étapes».

WikiLeaks avait annoncé dimanche qu'il avait aidé l'ancien consultant américain à se rendre en lieu sûr. À l'origine de la révélation d'un vaste programme de surveillance téléphonique et électronique par les États-Unis, M. Snowden a quitté Hong Kong pour la Russie, où il se trouve actuellement, en zone de transit à l'aéroport de Moscou.

Fondateur du site WikiLeaks, à l'origine de la révélation de centaines de milliers de câbles diplomatiques américains, l'Australien Julian Assange est, lui, réfugié à l'ambassade d'Équateur à Londres afin d'échapper à une demande d'extradition de la Suède, où il est mis en cause dans une affaire de viols qu'il nie, craignant d'être ensuite remis aux États-Unis.

La Russie a répété mercredi qu'aucune «menace» des États-Unis ne la contraindrait à livrer Edward Snowden, déclarant qu'il avait le «droit» de partir de la zone de transit pour aller «où il veut».