Le président colombien Juan Manuel Santos a quitté samedi la clinique privée où il avait été opéré mercredi pour un cancer de la prostate.

«J'ai réussi à sauver ma vie : la tumeur n'a pas fait de métastase», a déclaré à des journalistes le président, à la sortie de la clinique Santa Fe, à Bogota.

«Comme vous voyez, je rentre à la maison. C'est sans doute l'une des choses les plus agréables qui puissent vous arriver après une telle expérience», a ajouté le président, qui paraissait en bonne forme, mais marchait à pas lents aux côtés de son épouse, Clemence.

Les examens durant l'opération ont «montré qu'il n'y a pas de trace de cancer dans les ganglions. C'est-à-dire que je suis totalement guéri. C'est ce que me disent les médecins, et cela parce que l'on a détecté à temps la tumeur», a-t-il poursuivi.

M. Santos, 61 ans, est le cinquième dirigeant latino-américain opéré d'un cancer ces dernières années.

L'intervention, qui s'est déroulée mercredi sous anesthésie locale, visait à extraire une «petite tumeur» à la prostate, un cas ne présentant pas de complications, selon les médecins.

Le président colombien, élu en 2010 pour un mandat de quatre ans, continue d'exercer l'intégralité de ses fonctions, même s'il devra observer une convalescence d'environ deux à trois semaines, durant laquelle il ne pourra pas voyager.

Son opération est intervenue peu avant l'ouverture de négociations visant à mettre fin à un demi-siècle de conflit avec la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), la principale guérilla du pays.

Les discussions, auxquelles M. Santos n'a pas prévu d'assister, doivent s'ouvrir le 15 octobre, selon les FARC, d'abord en Norvège puis à Cuba, dont les gouvernements sont garants du processus de paix.