Le gouvernement cubain a accepté de libérer sept autres prisonniers politiques, a annoncé samedi l'Église catholique romaine.

Six d'entre eux, qui avaient été reconnus coupables de crimes contre la sécurité d'État, devraient prendre le chemin de l'Espagne. Le septième a l'intention de rester sur l'île afin de reprendre du service en tant que journaliste indépendant, l'activité qui avait mené à son arrestation et à son emprisonnement.

Peu à peu, les prisonniers politiques commencent à sortir de leurs geôles cubaines, sous l'impulsion de l'Église. Leur nombre est encore limité, mais le flot des libérations est constant. Une fois libres, la plupart d'entre eux optent pour l'exil.

Mais le reporter Ivan Hernandez refuse de suivre cette voie. Il avait été arrêté en 2003, en compagnie de 75 autres personnes, lors d'un coup de filet majeur effectué par le gouvernement pour museler les dissidents.

Il soutient qu'on lui a accordé une liberté conditionnelle, mais qu'il a malgré tout décidé de rester dans son pays pour «continuer à faire le même travail de journaliste indépendant».

Lors d'une entrevue avec l'Associated Press, il a déclaré qu'il était en bonne santé, mais s'il était un peu tendu, et il a tenu à remercier l'église pour son aide.

«J'ai confiance que ce processus se poursuivra jusqu'à ce que tous soient libres», a-t-il dit en faisant référence aux dissidents qui sont toujours derrière les barreaux.

En 2003, le gouvernement cubain avait arrêté 75 personnes sous prétexte qu'elle travaillaient de pair avec le gouvernement américain pour saper le régime communiste du gouvernement cubain. On leur avait imposé des peines d'emprisonnement très sévères.

L'année dernière, lorsque l'Église catholique romaine a annoncé son intention de travailler à la libération des prisonniers qui étaient toujours sous les verrous, 52 personnes croupissaient encore en prison. Il ne reste plus que six des 75 prisonniers politiques de 2003 à l'heure actuelle.

Le gouvernement cubain n'a pas commenté ces libérations.