La violence ne connaît aucun répit à la veille des élections législatives de dimanche au Mexique: sept hommes ont été abattus à Ciudad Juarez (nord), théâtre d'affrontements sanglants entre les cartels de drogue.

Les victimes ont toutes été exécutées dans la nuit de samedi à dimanche dans cette localité frontalière avec les États-Unis et réputée comme la plus dangereuse du pays, avec plus de 1.650 assassinats l'an passé.

Leurs corps ont été criblés de balles, a annoncé le parquet de l'État mexicain de Chihuaha. Un des crimes a été commis par un «commando armé qui se déplaçait à bord de deux véhicules», a-t-on précisé de même source.

Les règlements de compte liés au trafic de cocaïne ont fait plus de 10 000 victimes depuis l'arrivée au pouvoir du président conservateur Felipe Calderon en 2006, malgré l'envoi en renforts de 36 000 militaires sur l'ensemble du territoire.

Selon la presse locale, le mois de juin a été le plus meurtrier avec 769 crimes. Ce chiffre est une mauvaise nouvelle pour le chef de l'État avant les élections législatives, au cours desquelles son Parti d'action nationale (PAN, droite catholique) pourrait perdre sa première place au Parlement.

Quelque 77 millions d'électeurs sont appelés dimanche aux urnes pour un scrutin qui met en jeu les 500 sièges du Parlement, ainsi que six gouvernorats et 568 mairies.

M. Calderon a élevé la sécurité au rang de priorité numéro un et a déployé 36 000 militaires et policiers pour lutter contre les cartels, qui se battent pour le contrôle du trafic de la drogue à destination des États-Unis, premier marché mondial de la cocaïne.