Les Suédois ne pourront plus acheter de jeans fabriqués en Corée du Nord. Sitôt arrivés dans une boutique branchée de Stockholm, ils ont été retirés des rayons pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la mode et tout avec la politique.

Les jeans Noko ont été lancés en 2007 à l'initiative de trois jeunes entrepreneurs suédois bien décidés à s'attaquer à l'isolement de ce pays coupé du reste du monde en mettant à profit la main d'oeuvre locale dans la fabrication de produits destinés à l'exportation. Les entrepreneurs ont mis un an rien que pour obtenir l'invitation officielle nécessaire à leur entrée à Pyongyang. Mais lundi, c'est en Suède qu'ils ont dû encaisser un dur revers, lorsque le directeur de la boutique PUB a décidé de ne plus vendre leurs pantalons. « Ce n'est pas le problème de la marque Noko, c'est une question politique à laquelle le PUB ne veut en aucun cas être associé.»

Les entrepreneurs se consolent en reportant leurs espoirs sur la vente par internet. Leurs pantalons s'y vendent 150 euros pièce et en noir seulement, puisque le bleu classique des jeans continue d'être perçu comme un symbole de l'impérialisme américain.

D'ailleurs, les employés de Noko ne peuvent même pas porter le fruit de leur travail: le jean est interdit au pays de Kim Jong-Il.

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