Une autre infection au virus Ebola a été confirmée en République démocratique du Congo, mais l'Organisation mondiale de la Santé a assuré vendredi que des «progrès robustes» ont été réalisés pour endiguer l'épidémie.

On recense maintenant 38 infections confirmées, dont 13 décès, a indiqué tard jeudi le ministère congolais de la Santé.

L'OMS, qui faisait le point sur la situation vendredi, a révélé avoir vacciné plus d'un millier de personnes depuis deux semaines, notamment des travailleurs de la santé qui sont très susceptibles d'être infectés. Le virus se propage lors d'un contact avec les fluides corporels d'une personne malade.

La nouvelle infection a été détectée dans la zone sanitaire d'Iboko, une région extrêmement reculée du nord-ouest du pays. Même les véhicules tout-terrain sont incapables de rejoindre le secteur, qui n'est pas non plus alimenté en électricité, a dit le chef des urgences de l'OMS, le docteur Peter Salama.

Des motos ne sont disponibles que depuis peu et les travailleurs de la santé doivent parfois s'entasser à 15 ou 20 par tente.

Le docteur Salama a exprimé un «optimisme prudent» puisque la première phase de l'opération, qui consistait à protéger les centres urbains, s'est bien déroulée. Il a ensuite prévenu qu'il y a peut-être encore «des chaînes de transmission inconnues et cette épidémie peut nous réserver des surprises».

L'OMS a prévenu que la réponse à l'épidémie coûtera plus de 15,5 millions $ US sur neuf mois.

Il s'agit de la neuvième éclosion d'Ebola au Congo depuis 1976, quand cette fièvre hémorragique terrifiante a été identifiée pour la première fois.