Les forces éthiopiennes ont tué au moins 80 personnes lors de manifestations organisées dans la région d'Oromia, selon ce que rapportent des militants de l'opposition.

Ces morts seraient survenues au cours du dernier mois et devraient faire l'objet d'une enquête, estime une coalition qui regroupe quatre partis d'opposition.

Le groupe Human Rights Watch accusait la semaine dernière les forces gouvernementales d'avoir tué au moins 75 personnes qui manifestaient contre l'intention du gouvernement d'incorporer à la capitale certaines régions rurales. Des manifestants croient que ce projet chassera des milliers de fermiers de leurs terres.

La région d'Oromia, la plus vaste et la plus peuplée du pays, a été le théâtre d'affrontements violents entre les manifestants et les forces de l'ordre.

Le gouvernement accuse les manifestants de collaborer avec des «terroristes» et prétend que seulement cinq personnes ont été tuées.

Le président éthiopien Hailemariam Desalegn a prévenu que le gouvernement adoptera des «mesures légitimes impitoyables contre ceux qui veulent déstabiliser la région».

Plusieurs secteurs d'Oromia sont maintenant sous le contrôle de l'armée et Amnistie internationale s'est elle aussi inquiétée publiquement de la situation dans la région.