Les autorités algériennes ont annoncé dimanche soir avoir lancé une enquête «exhaustive» concernant la gestion et la qualité des prestations d'Air Algérie après une série d'incidents qui ont affecté sa réputation.

«Des mesures rigoureuses ont été prises à travers l'ouverture la semaine dernière d'une enquête exhaustive et détaillée diligentée par l'Inspection générale du ministre des Transports sur la compagnie Air Algérie», a déclaré le ministre des Transports Amar Ghoul.

«Il s'agit d'un audit qui concernera la gestion, l'organisation, le recrutement, l'encadrement et la qualité des prestations d'Air Algérie», a ajouté le ministre, en marge du départ d'un premier groupe de pèlerins vers l'Arabie Saoudite.

La compagnie publique a enregistré depuis juillet plusieurs incidents et des pannes techniques répétées.

Le 24 juillet, un avion espagnol affrété par Air Algérie pour assurer la liaison Ouagadougou-Alger s'est écrasé au Mali, faisant 116 morts.

Les premiers résultats de l'enquête sur cet écrasement seront dévoilés le 20 septembre à Paris par le Bureau enquête et accidents, a révélé lundi le PDG de la compagnie Mohamed Salah Boultif.

Samedi, un avion de cette compagnie devant assurer le vol Constantine-Alger, avec son bord 61 passagers, a fait demi-tour dix minutes après son décollage, en raison d'un problème technique.

En août, deux avions s'étaient heurtés au moment de stationner à l'aéroport d'Alger.

Les usagers de la compagnie ont aussi exprimé leur mécontentement à la suite de retards répétés des vols en août, notamment de et vers la France, où vivent des centaines de milliers d'Algériens, qui sont nombreux à passer leurs vacances dans leur pays d'origine.

La flotte d'Air Algérie compte actuellement 43 avions. En janvier, Air Algérie avait commandé huit appareils 737-800 et signé avec Airbus un contrat portant sur l'achat de trois avions long-courriers A330-200. En juillet, la compagnie nationale algérienne avait également commandé deux 737-700C.

Air Algérie a réalisé un chiffre d'affaires de 69 milliards de dinars (près de 936 millions d'euros) en 2010.