Deux personnes ont été tuées et sept blessées lundi dans l'explosion d'une bombe sur un marché de la capitale somalienne Mogadiscio, ont annoncé la police et des témoins.

«L'engin était placé sous une pile d'ordures près d'un poste de police, nous avons confirmation que deux personnes ont été tuées et sept autres, principalement des civils, ont été blessées», a déclaré à l'AFP un responsable de la police, Abdi Bare.

L'attentat, survenu sur le marché de Karan, dans le nord de la capitale, n'a pas été revendiqué dans l'immédiat, mais il survient au deuxième jour du mois musulman de ramadan, durant lequel les islamistes somaliens shebab ont promis d'intensifier leurs attaques à Mogadiscio.

Un témoin, Ali Mohamed, a indiqué à l'AFP que «la foule était dense sur le marché quand une forte explosion a touché la zone où sont vendus les fruits et légumes». Les marchés sont traditionnellement très fréquentés durant le mois de ramadan, les habitants faisant chaque jour leurs achats pour les repas de rupture du jeûne le soir.

Le responsable des opérations shebab, Cheikh Ali Mohamed Hussein, a assuré dans un message diffusé à l'occasion du début du ramadan dimanche que le groupe islamiste allait intensifier ses attaques à Mogadiscio.

«Tout ce qui est lié à la dévotion à Allah, notamment le jihad, doit être intensifié durant le mois sacré de ramadan et pour atteindre cet objectif, les moudjahidines vont accroître leurs frappes contre l'ennemi», a-t-il dit dans un message audio diffusé par la station shebab Radio-Andalus et par un site islamiste.

Les fragiles autorités somaliennes et la police ont assuré avoir pris toutes les mesures nécessaires pour contrer la menace shebab durant le ramadan. De nombreux policiers armés ont été déployés à travers la ville et la plage du Lido, l'un des principaux lieux publics où se retrouvent les habitants de Mogadiscio, a été fermée.

Chassés de Mogadiscio par une force africaine (Amisom) en août 2011, puis peu à peu de la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie, les shebab, qui contrôlent toujours de larges zones rurales, privilégient désormais les actions de guérilla et les attentats, notamment dans la capitale somalienne.