L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'ONG Médecins d'Afrique ont déployé une équipe médicale à l'aéroport de Conakry pour «contrôler» les passagers et s»'assurer» qu'ils ne sont pas porteurs du virus Eboloa en sortant le pays, a constaté samedi l'AFP.

Cette équipe, déployée depuis jeudi se relaie par groupe de quatre 24 heures sur 24.

Interrogé par l'AFP, Patrice Loua, membre de l'ONG africaine, a expliqué que l'équipe avait pour mission de «contrôler tous les passagers qui veulent sortir du pays (...) nous les soumettons à une série de questionnaires, à un interrogatoire» médical précis sur d'éventuels symptômes.

«Si nous décelons un cas suspect, nous faisons appel à l'un des deux grands hôpitaux de Conakry (Donka ou Ignace Deen)» pour des examens médicaux supplémentaires, a-t-il affirmé.

Selon lui, «s'il est avéré que le suspect présente des signes, il est immédiatement retenu et soumis à un traitement pour éviter la propagation de l'épidémie hors de nos frontières».

Ce dispositif mis en place depuis seulement jeudi, sera bientôt secondé par une autre équipe de médecins attendus dans les prochaines 24 heures.

Des équipes médicales françaises vont être déployées à l'aéroport de Conakry «pour limiter au maximum» le risque d'une arrivée sur le sol français du virus Ebola apparu en Afrique de l'Ouest, a annoncé samedi la ministre française des Affaires sociales Marisol Touraine.

Ces équipes n'étaient pas encore sur place en fin d'après-mdi, a constaté l'AFP.

«Des équipes de l'institut Pasteur, des médecins d'organisations non gouvernementales qui sont sur place pour surveiller la manière dont se déroulent les embarquements, ce sont des procédures jugées les plus efficaces face au risque lié à un virus», a déclaré la ministre lors d'une visite au centre médical d'urgence de l'aéroport parisien Roissy-Charles-De-Gaulle.

«La meilleure façon de lutter contre ce virus, c'est d'éviter sa propagation», a-t-elle insisté, en affirmant toutefois qu'il n'y avait «pas de malade atteint du virus Ebola sur le territoire français aujourd'hui».

«Il y a des procédures de précaution qui se mettent en place et je veux assurer de la vigilance et de la mobilisation des autorités sanitaires et en même temps rassurer: nous ne devons pas être inquiets au-delà de la précaution nécessaire qui s'impose», a-t-elle insisté.

Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest sont mobilisés contre cette épidémie de fièvre hémorragique partiellement due au virus Ebola, qui a fait 86 morts en Guinée, après l'annonce jeudi de premiers cas suspects au Mali, après le Liberia et la Sierra Leone.