Environ 300 000 personnes, dont 51% d'enfants, ont fui leurs foyers du nord-est du Nigeria depuis mai 2013, en raison des violences commises par le groupe islamiste Boko Haram, ont annoncé jeudi les Nations unies.

Trois États du nord-est - Adamawa, Borno et Yobe - ont été placés en état d'urgence le 14 mai 2013, quand l'armée a lancé une offensive majeure pour tenter de mettre un terme à l'insurrection du groupe qui a tué des milliers de personnes depuis 2009.

Des statistiques crédibles, notamment le nombre des victimes, sont difficiles à établir, en raison des vagues d'attentats dans cette partie du pays très agitée qui rendent impossible la plupart des opérations de secours.

Néanmoins, le Bureau de coordination de l'aide humanitaire des Nations Unies (Ocha), se basant sur des rapports de différentes agences et ONG, estime que 292 000 personnes ont été déplacées, entre mai 2013 et janvier 2014

L'État de Borno, considéré comme le «fief» de Boko Haram qui y a été fondé il y a dix ans, est le plus touché, avec 189 318 déplacés.

Depuis le début de l'année, plus de 300 personnes ont été tuées dans des violences commises par Boko Haram, dont 43 mardi, dans un dortoir d'étudiants dans l'État de Yobe.