Douze personnes ont été récemment tuées par des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram au cours de deux attaques séparées menées dans des villages du Nigeria proches de la frontière nigérienne, ont indiqué des habitants.

Des membres présumés de Boko Haram ont ouvert le feu et tué sept personnes jeudi dans le village de pêcheurs de Gashigar dans l'État de Borno (nord-est), près de la frontière nigérienne, selon des habitants.

Trois autres personnes, qui tentaient de fuir les violences, sont mortes noyées dans un fleuve, selon la même source.

La police de Maiduguri, capitale de l'État, a confirmé l'attaque contre le village, sans toutefois donner davantage de précisions.

L'ancien vice-président du conseil de gouvernement local, Talba Gashigar, a également confirmé cette attaque.

«Les assaillants ont envahi le village de Gashigar vers 19 h (13 h à Montréal) dans un convoi de trois véhicules et de nombreuses motos», a-t-il déclaré.

«Ils ont détruit plus de 60 maisons et magasins (...) Nous devions tous fuir, hommes, femmes, et enfants et passer au Niger voisin pour sauver nos vies», a-t-il ajouté.

«Hélas, sept villageois ont été tués par balles, surtout des hommes d'affaires», a-t-il dit.

M. Gashigar a ajouté que ces violences se sont produites quatre jours après une attaque semblable contre deux villages voisins, Yawuma-ango et Jabulam, au cours de laquelle cinq personnes ont été tuées.

Les attentats imputés au groupe Boko Haram sont très fréquents dans l'État de Maiguguri et dans le nord-est du pays. Dix-neuf personnes ont été tuées dans un attentat perpétré mardi sur un marché de la ville de Maiduguri.

Maiduguri est considéré comme le fief historique de Boko Haram, qui revendique la création d'un État islamique dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman.