Le président de la Transition à Madagascar, Andry Rajoelina a ignoré l'appel de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) à se retirer de la course à la prochaine présidentielle, déclarant qu'«il fallait laisser le peuple choisir», lors d'un entretien accordé à la presse lundi.

«Il faut laisser au peuple malgache choisir celui ou celle que le peuple désignera pour diriger le pays (...)On veut une élection sans exclusion ni discrimination, ce n'est pas le moment d'écarter ou de créer d'autres problèmes», a déclaré le président de la Transition Andry Rajoelina.

Sa candidature à la présidentielle déposée hors délai a été validée il y a dix jours par la Cour électorale Spéciale, provoquant la colère de nombreux candidats qui ont immédiatement demandé le remplacement de ses membres, ce que refuse le président.

«Plus question de remettre sur la table la décision de la CES», a-t-il ajouté, précisant que la création de la CES est une volonté de la communauté internationale.

La France et la SADC ont fait part de leur «déception» et de leur «mécontentement» après l'annonce de la validation de la candidature de M. Rajoelina. Ce dernier avait promis en janvier qu'il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 juillet.

Cette candidature a pris de court le maire de la capitale Antananarivo, Edgard Razafindravahy, qui avait été choisi par le parti (TGV) d'Andry Rajoelina pour le remplacer.

«Ce qui est important c'est la victoire du peuple, mais pas d'un candidat (...) Il faut s'unir pour le bien du peuple malgache et nous allons y arriver», s'est justifié M. Rajoelina.

Les candidatures de Lalao Ravalomanana, épouse de l'ex-président Marc Ravalomanana et de l'ancien président Didier Ratsiraka font aussi l'objet de critiques de la part de la SADC, deux candidatures qui ne remplissent pas tous les critères d'éligibilité.