L'UNICEF a dénoncé vendredi à Genève la poursuite du recrutement d'enfants par les groupes armés en Centrafique, même après la prise de pouvoir par les ex-rebelles.

«L'UNICEF a des preuves manifestes de la poursuite du recrutement et de l'utilisation d'enfants par des groupes armés en République de Centrafrique», a déclaré une porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, Marixie Mercado, soulignant qu'il s'agissait d'une «grave» violation des lois internationales» .

Avant les nouvelles violences qui ont commencé en décembre, l'UNICEF évaluait à 2000 le nombre de garçons et de filles «associés à des groupes armés».

«Depuis, il y a eu une augmentation aussi bien en terme de l'étendue de la zone touchée que dans l'importance de ces pratiques», a-t-elle dit, ajoutant que le coup d'État du mois dernier n'avait pas apporté une amélioration.

Ces enfants sont recrutés par les deux parties comme «espions, porteurs, messagers, cuisiniers en plus de leur participation aux combats», selon l'UNICEF qui appelle le chef des ex-rebelles Seleka Michel Djotodia à «libérer immédiatement ces enfants associés aux groupes armés».

Depuis 2007, l'UNICEF a aidé à la libération et à la réinsertion d'un millier d'enfants en Centrafrique.