Le ministre soudanais de la Défense, Abdelrahim Mohammed Hussein, a estimé mercredi qu'une amélioration des relations avec le Soudan du Sud aiderait l'armée à «mettre un terme» à la rébellion dans cette région occidentale du Soudan, frontalière du Tchad.

«L'application des accords de coopération avec le Soudan du Sud aura des conséquences sur la sécurité au Darfour», a estimé le ministre de la Défense, au cours d'un briefing au Parlement sur les questions de sécurité nationale.

«Ça va nous donner une occasion d'encercler les insurgés et nous aider à mettre un terme à la rébellion», a-t-il dit.

Ces accords prévoient notamment la création d'une zone tampon démilitarisée entre les deux pays, ce qui aurait pour effet de couper les bases arrière des rebelles vers le Soudan du Sud.

L'armée soudanaise va bientôt reprendre l'offensive contre les rebelles, a déclaré le ministre de la Défense, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés au Darfour.

Les rebelles ont annoncé ces derniers jours s'être emparés de deux localités, Muhajeria et Labado, à une centaine de kilomètres à l'est de Nyala, capitale du Darfour-Sud, ce qu'a confirmé la Mission conjointe ONU/Union africaine (Minuad) au Darfour

La Minuad a également fait état de «plusieurs raids aériens possibles» dans le secteur et indiqué que des milliers de civils avaient cherché protection auprès de ses bases.

Le président soudanais Omar el-Béchir est attendu vendredi à Juba, pour sa première visite depuis la déclaration d'indépendance du Soudan du Sud le 9 juillet 2011.