De nouveaux tirs de militaires étaient entendus samedi à Pô, ville du sud du Burkina Faso déjà touchée par des mutineries de soldats qui ont secoué le pays en avril, ont indiqué à l'AFP des témoins.

«Les militaires sont sortis vers 15 heures (locales et GMT) et ont commencé à tirer en l'air. Ils ne sont pas aussi nombreux que la dernière fois et n'empêchent pas non plus les gens de circuler», a déclaré à l'AFP un habitant joint depuis Ouagadougou.

«Il y a des tirs sporadiques dans la ville par des militaires qui circulent à moto», a dit un autre habitant.

Les raisons de ces nouveaux tirs n'étaient pas encore connues samedi.

Aucune source militaire n'était immédiatement joignable à Pô dans un contexte de perturbations des communications téléphoniques dans le pays dues en partie à une grève depuis mercredi des employés à l'Office national des télécommunications (Onatel), principal opérateur des télécommunications au Burkina Faso.

Pô, une ville située à 143 km de Ouagadougou, à la frontière ghanéenne est un symbole pour l'armée burkinabè. La localité abrite les camps de formation des officiers et des commandos burkinabè.

Ces nouveaux tirs surviennent un mois jour pour jour après le début d'une mutinerie de soldats de la garde présidentielle qui s'était ensuite étendue à plusieurs villes du pays et aux policiers. Les militaires avaient cessé leur mouvement après une satisfaction de leurs réclamations financières notamment.