Des milliers de fonctionnaires sud-africains ont commencé à manifester jeudi dans plusieurs villes du pays pour réclamer des augmentations de salaires lors de leur neuvième jour de grève, selon un journaliste de l'AFP et des médias locaux.

«Nous attendons des milliers et des milliers de gens», a déclaré à l'AFP le secrétaire général du syndicat des enseignants démocrates sud-africains Mugwena Maluleke à Johannesburg.

Les manifestants entendaient mettre la pression sur le gouvernement pour obtenir 8,6% de hausse de salaires et non 7% comme proposé.

«Si le gouvernement ne fait pas cela, la grève va continuer. Les syndicats ne vont pas reculer», a-t-il ajouté, précisant qu'environ 800 000 fonctionnaires ont cessé le travail.

Ce mouvement social dans le secteur public a fortement touché les écoles et hôpitaux où l'armée a été déployée pour assurer la sécurité et les services essentiels, en l'absence de personnel médical suffisant.

La principale centrale syndicale Cosatu a appelé tous les travailleurs, y compris les mineurs, à rejoindre la grève si les revendications salariales n'étaient pas acceptées d'ici jeudi.

Les soldats mobilisés dans les hôpitaux ont menacé de participer au mouvement. Ils annonceront leur décision vendredi, selon le porte-parole du syndicat de la défense nationale en Afrique du Sud (Sandu) Jeff Dubazana.

Un tribunal sud-africain a cependant interdit jeudi aux policiers de manifester.

Des mouvements sociaux ont lieu traditionnellement durant l'hiver austral, période de négociations salariales au sein de la première économie du continent.