Seif al-Islam Kadhafi, le fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, dément fermement qu'Abdelbaset Ali Mohamed Al-Megrahi, condamné pour l'attentat de Lockerbie en Écosse, ait reçu un accueil triomphal à son retour en Libye, dans une tribune parue dimanche dans le New York Times.

Seif al-Islam Kadhafi a lui-même accompagné Megrahi le 20 août lors de son retour en Libye après que celui-ci eut été libéré d'une prison écossaise pour raisons de santé. Il souffre d'un cancer en phase terminale.

«Contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse occidentale, il n'y a pas eu d'accueil 'en héros'», écrit Seif al-Islam Kadhafi, tout en affirmant que Megrahi est innocent.

«Les fortes réactions à cette mésinterprétation ne doivent pas handicaper l'amélioration, mutuellement bénéfique, des relations entre la Libye et l'Occident», insiste-t-il.

Certaines familles des victimes de l'attentat, qui avait provoqué l'explosion d'un avion de la compagnie américaine Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, tuant 270 personnes, ont été choquées de voir des centaines de Libyens acclamer Megrahi à sa descente d'avion.

Le président américain Barack Obama avait qualifié cet accueil de «tout à fait répréhensible».

Mais, insiste Seif al-Islam Kadhafi, aucun responsable officiel n'était présent pour l'accueillir à l'aéroport, où les autorités libyennes avaient limité l'accès des médias. La police a également empêché qu'il descende d'avion tant qu'une foule plus importante n'était pas sous contrôle. Quant aux personnes présentes sur le tarmac, elles appartenaient à la famille élargie et aux membres de la tribu de Megrahi, selon lui.

«Ils n'avaient pas d'invitation officielle, mais c'était difficile de les empêcher de venir», a expliqué le fils du dirigeant libyen, offrant sa «plus profonde sympathie» aux familles des victimes.

Seif al-Islam Kadhafi avait déjà publié une tribune similaire jeudi dans le quotidien écossais The Tribune.