Au moins 130 maisons d'un village de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi, lors d'une attaque attribuée aux rebelles hutu rwandais, a-t-on appris jeudi auprès de l'armée congolaise.

Des rebelles des forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont chassé des habitants en pleine nuit avant de mettre le feu à leurs maisons faites de boue séchée, de bois et de paille, à Miriki, dans la province du Nord-Kivu (est). «Les FDLR ont profité d'une relève de nos troupes dans la zone. Ils ont essayé de revenir cette nuit mais nous les avons chassés», a affirmé à l'AFP un officier des Forces armées de la RDC (FARDC).

Toutefois, selon un député de cette province, les habitants ont attribué ces incendies aux FARDC.

Miriki est une localité comptant plus de mille habitations, située près de Kanyabayonga, à 120 km au nord de Goma, chef lieu de la province. Elle a longtemps été un fief des FDLR qui vivaient avec les habitants et percevaient des taxes en l'absence d'une administration locale.

Quelque 5 à 6 000 rebelles hutu rwandais se trouvent actuellement dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. Certains d'entre-eux ont participé au génocide de 1994 contre la minorité tutsi au Rwanda, avant de s'installer dans l'est de la RDC, frontalier avec ce pays.

Autrefois supplétifs des FARDC contre la rebellion congolaise du Congrès national du peuple (CNDP), depuis peu ralliée à Kinshasa, les FDLR sont aujourd'hui traqués par l'armée congolaise, appuyée par les Casques bleus de l'ONU essentiellement pour la logistique.

Les rebelles hutu commettent régulièrement des exactions contre les populations, en les accusant de les avoir trahis.