Une équipe d'évaluation de cinq hauts responsables d'agences de l'ONU est arrivée samedi à Harare pour faire le point sur l'épidémie de choléra qui a fait plus de 7 000 morts au Zimbabwe et rencontrer le président Robert Mugabe, a annoncé un responsable de l'ONU.

«L'équipe est arrivée aujourd'hui. Elle est conduite par Catherine Bragg, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires et coordinateur adjoint des aides d'urgence de l'Ocha», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'équipe, John Nyaga.

L'Ocha est le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU.

Les autres membres de l'équipe sont Daniel Lopez Acuna, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Timo Pakkala, du Programme alimentaire mondial (PAM), et Robin Nandy et Andrew Colin Parker, du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), a indiqué M. Nyaga.

Pendant leur visite de cinq jours, les envoyés de l'ONU rencontreront le président Mugabe, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, d'autres responsables gouvernementaux, les responsables de l'ONU à Harare et des organisations non-gouvernementales, a déclaré M. Nyaga.

L'équipe se rendra aussi sur le terrain pour visiter divers projets humanitaires, principalement à Harare, la capitale.

«Le but de la mission est de comprendre la réalité de la situation au Zimbabwe», a déclaré M. Nyaga.

Selon le dernier bilan publié vendredi par l'ONU à Genève, l'épidémie a fait 3 759 morts depuis août 2008 et 80 250 cas ont été recensés.

En outre, plus de la moitié des 12 millions de Zimbabwéens dépendent de l'aide alimentaire internationale pour survivre, selon l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait annoncé début février que le président Mugabe avait finalement accepté d'accueillir une équipe de l'ONU afin de déterminer les moyens de venir à bout de l'épidémie de choléra.

«La situation humanitaire, qui a atteint un point presque insupportable pour le peuple du Zimbabwe, est une source d'extrême préoccupation pour la communauté internationale, pour les Nations unies», avait déclaré M. Ban en marge d'un sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba.

«(Le président Mugabe) m'a assuré que lui et son pays seraient entièrement ouverts au travail et aux activités humanitaires», avait indiqué le secrétaire général de l'ONU.