Le gouvernement congolais a accusé lundi la rébellion du général déchu Laurent Nkunda de continuer à «inventer» de nouvelles exigences, après son refus samedi à Nairobi de signer un accord de cessation des hostilités dans l'est la République démocratique du Congo (RDC).

«C'est fort regrettable que le CNDP - Congrès national pour la défense du peuple, dirigé par Nkunda - (nous) ait fait perdre du temps» aux négociations de Nairobi», a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, estimant que Laurent Nkunda continue à «inventer» de nouvelles exigences.

«Après avoir exigé la présence aux négociations des représentants du parlement, de l'opposition, on peut déjà imaginer de la part du CNDP d'autres conditions (...)», a-t-il ajouté.

Le gouvernement congolais, selon M. Mende, est favorable au désarmement volontaire des groupes armés «mais s'il y en a qui continuent à refuser cette option, il faudrait envisager l'emploi de la force pour les y contraindre».

A l'issue des pourparlers de paix à Nairobi avec le CNDP, tenus sous l'égide de l'ONU, la délégation du gouvernement congolais a signé samedi dans la capitale kényane un accord censé «promouvoir le dialogue» et créer «un climat de confiance» entre les parties.

Les représentants de la rébellion ont refusé de signer ce document, affirmant que les forces gouvernementales occupent des positions dont le CNDP s'est retiré dans l'est du pays.

Ces allégations, démenties par l'armée congolaise, ont été jugées sans fondement par des enquêteurs dépêchés par des médiateurs aux pourparlers de Nairobi.

Les négociations entre les deux parties doivent reprendre le 7 janvier à Nairobi.