(Genève) Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a réclamé vendredi près d’un demi-milliard de dollars pour ses services en 2023, afin de « faire vivre les droits de l’homme dans toutes les régions du monde ».

« Sans droits de l’homme, il ne peut y avoir de paix durable, ni de développement durable, ni de justice », a-t-il affirmé, lors de son appel annuel aux contributions volontaires des pays et donateurs privés.

Il a estimé que ses services avaient besoin cette année de 452 millions de dollars.

Ces derniers assurent une surveillance des pays dans le monde, collectent des données sur les abus, apportent un soutien à la société civile et fournissent des conseils aux États ainsi qu’un appui technique pour la mise en œuvre de meilleures normes en matière de respect des droits de la personne.  

L’an dernier, les donations avaient totalisé 240,8 millions de dollars, ne couvrant que 60 % du montant alors demandé.

Tout en remerciant les donateurs, Volker Türk a souligné que les fonds manquants avaient eu un impact sur le travail de ses services, de plus en plus sollicités.

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Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk

En 2022, des « orientations essentielles » ont été fournies à 50 pays, a-t-il précisé. Des demandes ont été formulées par six pays supplémentaires « mais nous avons besoin de davantage de soutien financier pour fournir cette aide », a indiqué le responsable de l’ONU sans les identifier.

Si des fonds supplémentaires ne sont pas trouvés, il va falloir réduire de 50 à 43 le nombre de pays dans lesquels des conseillers vont être envoyés en 2023, a-t-il averti.

« Maintenant, plus que jamais, nous avons besoin des droits de l’homme pour maintenir la stabilité du monde et nous fournir une feuille de route vers un avenir meilleur », a-t-il estimé. « Nous devons insister sur une action, à l’échelle mondiale et nationale, qui s’attaque aux inégalités, renforce les protections sociales et élimine la discrimination et les autres causes profondes des conflits, des crises environnementales et de la misère », a fait valoir Volker Türk.