(Washington) La vice-présidente américaine Kamala Harris s’apprête à partir pour une tournée au Japon et en Corée du Sud, destinée à resserrer les liens des États-Unis avec ces pays alliés, et qui la verra en particulier assister aux funérailles nationales de l’ancien premier ministre japonais Shinzo Abe.

« Ce voyage a trois objectifs. D’abord, évidemment, rendre hommage à l’action du premier ministre Abe et soutenir le peuple japonais endeuillé par son assassinat. Ensuite, répéter l’engagement des États-Unis auprès de nos alliés dans un environnement de sécurité toujours plus complexe. Enfin, approfondir nos liens dans la région indo-pacifique », a dit un haut responsable de son administration lors d’une conférence de presse.

Kamala Harris arrivera à Tokyo lundi, où elle aura un entretien avec le premier ministre Fumio Kishida, lequel la recevra plus tard à dîner ainsi que toute la délégation américaine envoyée à la cérémonie.

Mardi, elle verra le premier ministre australien Anthony Albanese puis le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo, avant d’assister aux funérailles de l’ancien chef de gouvernement japonais, assassiné en juillet.

Mercredi, Kamala Harris réunira des industriels japonais du secteur des semi-conducteurs, pour leur vanter les mérites d’un grand plan d’investissements publics lancés en la matière par les Américains, puis se rendra sur la base navale américaine de Yokosuka.

Jeudi, la vice-présidente se rendra à Séoul, pour une rencontre avec le président sud-coréen Yoon Suk-yeol.

Ce dernier s’est retrouvé sous le feu des critiques après avoir tenu des propos désobligeants à l’égard des parlementaires des États-Unis, son principal allié, sans savoir qu’ils étaient enregistrés.

Kamala Harris doit conclure sa tournée par une réunion avec des femmes sud-coréennes pionnières dans le domaine économique.

La visite se déroule avec en toile de fond les tensions exacerbées entre Washington et Pékin à propos de Taïwan, ainsi que la menace d’un essai nucléaire de la Corée du Nord.

Le voyage de la vice-présidente intervient aussi alors que la politique économique du président Joe Biden, qui veut pousser l’industrie américaine et la production à l’intérieur des frontières des États-Unis, suscite l’inquiétude de nombreuses entreprises asiatiques.