(Nations unies) Si la Russie choisit l’escalade dans la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, les États-Unis pourraient saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, ont indiqué vendredi plusieurs responsables américains, en soulignant continuer à privilégier un règlement diplomatique de ce dossier.

« Si la Russie agit, nous n’hésiterons pas à chercher une réponse appropriée au sein du Conseil et à défendre les principes de la Charte des Nations unies », a déclaré sous le couvert d’anonymat l’un de ces responsables lors d’un entretien avec des journalistes.

« Toutes les options de réponse du Conseil de sécurité sont sur la table et nous en discutons avec d’autres membres du Conseil de sécurité et avec des partenaires à New York », a-t-il ajouté. « Nous examinons le moment opportun pour soulever la question au Conseil », a précisé ce responsable.

« Si la Russie accentue encore la tension pour aller vraiment au cœur des principes et des engagements que tous les États ont pris dans la Charte de l’ONU […] il y aura évidemment une opportunité de discussion au Conseil de sécurité de l’ONU », a renchéri un autre responsable américain, également sous couvert d’anonymat, au cours du même entretien.

« Le Conseil de sécurité de l’ONU sera un lieu où vous pourrez voir publiquement un débat entre les États-Unis et la Russie au cas où ils (les Russes) choisiraient la voie de l’escalade, c’est très clair », a-t-il ajouté.

Mais « nous préférerions largement, et je pense que nos alliés ont parlé d’une seule voix à ce sujet, une voie diplomatique » pour régler cette crise entre l’Occident et la Russie autour de l’Ukraine, a indiqué ce responsable.

Jusqu’à présent, l’ONU est restée très silencieuse sur le conflit opposant principalement Moscou à Washington, deux membres permanents du Conseil de sécurité dotés d’un droit de veto sur ses décisions. Le secrétaire général de l’Organisation, Antonio Guterres, n’a que très peu commenté la tension, et au Conseil de sécurité, aucun des 15 membres n’a demandé jusqu’à présent de réunion sur la crise.