(À bord d’Air Force One) Le président américain Joe Biden, qui s’est envolé pour des sommets internationaux à Rome puis à Glasgow, veut rencontrer son homologue turc et consulter ses alliés sur la reprise des négociations avec l’Iran, deux dossiers chauds du moment, selon la Maison-Blanche.

« Je prévois que (Joe Biden) rencontre le président de Turquie à Glasgow », où se tient un grand sommet sur le climat la semaine prochaine, « je n’ai pas de confirmation mais c’est ce que nous prévoyons en ce moment », a dit le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Jake Sullivan s’exprimait depuis l’avion présidentiel américain Air Force One, alors que Joe Biden est en route pour Rome où il assistera, avant la COP26, au sommet du G20 samedi et dimanche.

« Il semble que nous nous rencontrerons à Glasgow plutôt qu’à Rome », avait déjà déclaré M. Erdogan à la presse turque.

Le président turc vient de renoncer à l’expulsion de dix ambassadeurs occidentaux, dont celui des États-Unis.

Les relations sont tendues entre les deux chefs d’État, notamment en raison de l’acquisition par Ankara d’un système de défense russe malgré son appartenance à l’OTAN.

Joe Biden participe à deux rendez-vous internationaux majeurs en fin de semaine, le sommet des 20 pays les plus industrialisés (G20) qui s’ouvre samedi à Rome, puis la conférence des Nations unies sur le changement climatique à partir de dimanche à Glasgow en Écosse (Royaume-Uni).

Le président américain en profitera pour sonder ses alliés sur une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien.

Samedi, en marge du G20, Joe Biden « aura l’occasion de rencontrer les chefs d’État et de gouvernement d’Allemagne, de France et du Royaume-Uni à propos de l’Iran, pour faire le point sur les tentatives de reprendre les négociations pour un retour » à l’accord sur le nucléaire iranien, a dit Jake Sullivan.  

Cette rencontre à quatre aura pour objectif de « se concentrer autour d’une stratégie partagée » marquée par « l’unité et la solidarité » entre Américains et Européens, a-t-il encore déclaré.

L’Iran s’est dit prêt mercredi à reprendre en novembre les négociations pour sauver l’accord sur son programme nucléaire après cinq mois d’impasse, suscitant pour l’instant une réaction prudente des Occidentaux, de plus en plus impatients.

Enfin, dimanche, à Rome, le président américain entend organiser, en plus du programme officiel du G20, une réunion sur la désorganisation des chaînes de production et de distribution à l’échelle mondiale, synonyme de livraisons retardées, d’usines bloquées et de ports engorgés.