(Jérusalem) Le plateau du Golan « restera israélien », a déclaré mardi le bureau du premier ministre israélien en réponse au secrétaire d’État américain Anthony Blinken qui a laissé entendre que le soutien américain au contrôle du Golan par Israël n’était pas immuable.

Le chef de la diplomatie américaine a déclaré lundi sur la chaîne américaine CNN que le Golan était « très important pour la sécurité d’Israël » mais que « les questions de légalité (étaient) d’un autre ordre ».

« Avec le temps, si la situation change en Syrie, c’est quelque chose que nous étudierons », a-t-il relevé, indiquant par ailleurs que le président Joe Biden n’avait pas parlé au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou depuis son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier.

« La position d’Israël est claire. Dans tout futur scénario potentiel, le Golan restera israélien », a déclaré mardi à l’AFP un haut responsable du bureau de M. Nétanyahou, sous couvert d’anonymat.

Parmi de nombreuses décisions marquant son soutien à Israël, l’ancien président américain Donald Trump a signé en mars 2019 un décret reconnaissant officiellement la souveraineté d’Israël sur la partie occupée du Golan syrien, annexée en 1981. La communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.

La Syrie avait qualifié à l’époque la décision de M. Trump d’« atteinte flagrante » à sa souveraineté.

Israël et la Syrie, qui sont toujours techniquement en guerre, sont séparés par une frontière de facto au niveau du plateau du Golan, qu’Israël occupe depuis la fin de la Guerre des Six Jours en 1967.