(Paris) La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1 057 084 morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles jeudi à 7 h.

Plus de 36 246 220 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 25 100 100 sont aujourd’hui considérés comme guéris. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations.  

Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.  

Sur la journée de mercredi, 5815 nouveaux décès et 334 225 nouveaux cas ont été recensés dans le monde. Les pays qui ont enregistré le plus de nouveaux décès dans leurs derniers bilans sont l’Inde avec 971 nouveaux morts, les États-Unis (910) et le Brésil (734).  

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 211 844 décès pour 7 551 257 cas recensés, selon le comptage de l’Université Johns Hopkins. Au moins 2 999 895 personnes ont été déclarées guéries.  

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 148 228 morts et 5 000 694 cas, l’Inde avec 105 526 morts (6 835 655 cas), le Mexique avec 82 726 morts (799 188 cas), et le Royaume-Uni avec 42 515 morts (544 275 cas).  

Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 100 décès pour 100 000 habitants, suivi par la Belgique (87), la Bolivie (70), le Brésil (70), l’Espagne (70).  

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao) a officiellement dénombré un total de 85 500 cas (11 nouveaux entre mercredi et jeudi), dont 4634 décès et 80 666 guérisons. L’Amérique latine et les Caraïbes totalisaient jeudi à 7 h 362 199 décès pour 9 863 711 cas, l’Europe 238 573 décès (6 091 470 cas), les États-Unis et le Canada 221 382 décès (7 724 063 cas), l’Asie 148 209 décès (8 856 012 cas), le Moyen-Orient 48 631 décès (2 136 673 cas), l’Afrique 37 100 décès (1 542 067 cas), et l’Océanie 990 décès (32 232 cas).  

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  

En raison de corrections apportées par les autorités ou de publications tardives des données, les chiffres d’augmentation sur 24 h peuvent ne pas correspondre exactement à ceux publiés la veille.

Le point sur la pandémie

France : « Marée » en région parisienne

L’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France a déclenché jeudi matin le « plan blanc renforcé » et demandé à tous les hôpitaux et cliniques de la région parisienne de « mobiliser toutes leurs ressources » pour anticiper un « afflux important » de nouveaux malades de la COVID-19.

C’est « une décision lourde » qui « veut dire qu’on va prendre une marée très forte et qu’il faut mettre toutes les forces dans la bataille », a prévenu le directeur de l’ARS, Aurélien Rousseau.

Ce dispositif de crise est synonyme de déprogrammation d’activités, de réaffectation des effectifs en interne, voire de rappel de personnels en congé si besoin.

Inquiétude en Allemagne

Les autorités allemandes s’alarment d’un bond « préoccupant » des infections de COVID-19 et mettent en garde contre une « propagation incontrôlée » du virus dans le pays, jusqu’ici moins touché que ses voisins.

Le nombre de nouveaux cas quotidiens confirmés de COVID-19 en Allemagne a dépassé mercredi 4000 pour la première fois depuis début avril.

La Russie flirte avec des records

L’épidémie de coronavirus en Russie continue de rebondir avec plus de 11 400 nouvelles contaminations, niveau équivalent au pic de mai, le gouvernement n’évoquant toutefois pas de nouveau confinement.

La cheffe de l’agence sanitaire russe a reconnu mercredi que la situation épidémiologique « devient plus complexe ».

En un mois, le nombre quotidien de nouvelles contaminations a quasiment doublé.

Bouclage rejeté à Madrid

Un tribunal de Madrid a rejeté jeudi le bouclage partiel de la capitale espagnole et de neuf communes voisines imposé par les autorités pour tenter de freiner la deuxième vague de COVID-19, les jugeant « nuisibles aux droits fondamentaux » des 4,5 millions d’habitants concernés par cette mesure entrée en vigueur vendredi soir.

Du remdesivir pour les Européens

La Commission européenne a conclu un accord avec le groupe pharmaceutique américain Gilead pour la fourniture de 500 000 doses de remdesivir, un antiviral autorisé dans l’UE pour traiter les malades de la COVID-19.

Tous les pays de l’UE, les pays membres de l’Espace Economique Européen, le Royaume-Uni et six pays candidats (Albanie, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie, Kosovo et Bosnie-Herzégovine) bénéficient de ces achats.

EasyJet en souffrance

La compagnie aérienne britannique EasyJet subit la première perte annuelle de ses 25 ans d’histoire, du fait d’un trafic aérien frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

Le transporteur prévoit une perte avant impôt comprise entre 815 et 845 millions de livres pour l’exercice 2019-2020 achevé fin septembre. Le nombre de passagers transportés a lui chuté de 50 % à 48 millions sur l’exercice.

Comme ses concurrents, le groupe a déjà annoncé jusqu’à 4500 suppressions d’emplois, soit près du tiers de ses effectifs.