(Nations unies) Un sommet sur la pandémie de COVID-19, avec une présence physique, est envisagé à New York avant la fin de l’année par l’Assemblée générale de l’ONU, a annoncé mardi le nouveau président de cette instance, Volkan Bozkir.

Lors d’une conférence de presse, cet ancien ministre turc a indiqué que cette session spéciale de l’Assemblée était prévue au cours de « la première semaine de novembre ».

Selon des diplomates, plusieurs pays se sont toutefois très récemment opposés à cette échéance, jugeant qu’un tel rassemblement interviendrait trop tôt alors que le monde, et singulièrement les États-Unis, continuent de lutter contre la propagation de la maladie sans en avoir pris le contrôle.

Les négociations en cours portent désormais sur la première semaine de décembre, selon les mêmes sources.

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Le nouveau président de l’Assemblée générale de l’ONU, Volkan Bozkir, lors d’une conférence de presse au Pakistan, au début du mois d’août 2020.

Pour Volkan Bozkir, qui est en faveur d’une reprise au plus tôt des réunions physiques à l’ONU, passée depuis mars à principalement la visioconférence, cette session sur la COVID-19 aurait même dû avoir lieu « en juin ».  

« Le tempo politique est important. Quand vous ne faites pas les choses à temps, alors vous perdez le lien entre cette réunion et les gens qui en attendent un résultat », a-t-il expliqué.

« Aussi longtemps que les conditions sanitaires le permettront, je prévois des réunions en personne à l’Assemblée générale », a aussi dit son président, en déplorant qu’aucun dirigeant ne soit autorisé à assister la semaine prochaine en personne à la grand-messe diplomatique annuelle de l’ONU.

« Dans notre métier de la diplomatie, il n’y a pas de solution de rechange aux rencontres en face à face pour bâtir une compréhension à long terme des positions de l’autre et forger des compromis », a-t-il fait valoir.

Il a précisé qu’une dizaine de chefs d’État, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan, s’étaient inscrits pour venir physiquement la semaine prochaine à l’ONU afin d’y prononcer leur discours.

L’imposition par les États-Unis d’une quatorzaine aux personnalités qui comptaient venir « rend leur présence physique impossible », a-t-il regretté.

Volkan Bozkir a précisé ne pas savoir si le président américain Donald Trump, qui a exprimé cet été son désir de venir à New York la semaine prochaine, serait une exception ou non.