Le camp de Ségolène Royal tenait à ce rendez-vous avec Hillary Clinton à un point tel que Jack Lang avait fait intervenir Elie Wiesel, prix Nobel de la paix et ami de la sénatrice de New York, pour le décrocher. Or, selon le quotidien français Le Parisien, Hillary a fait faux bond à Ségolène, forçant celle-ci à reporter son voyage aux États-Unis auquel j'ai fait allusion ici.La candidate présidentielle du PS devait se rendre à Boston la semaine dernière pour participer à un séminaire organisé par la Fondation Bill Clinton. Elle devait ensuite passer à New York pour rencontrer Kofi Annan et son successeur Ban Ki-Moon. Mais le clou de son voyage devait être un tête-à-tête avec Hillary Clinton.

Or Hillary ne voulait plus se faire voir en compagnie de Ségolène après les faux pas de celle-ci à Beyrouth. Selon un conseiller de la sénatrice de New York cité par Le Parisien, les journalistes américains n'auraient pas manqué d'interroger Royal sur les propos qu'elle a adressés au député libanais du Hezbollah Ali Ammar. Celui-ci avait dénoncé devant elle la «démence illimitée de l'administration américaine» et le «nazisme» israélien. Royal avait répondu en sympathisant avec son «analyse du rôle des États-Unis».

P.S. : La semaine dernière, deux sondages indiquaient que Hillary serait battue par John McCain et Rudy Giuliani dans un affrontement présidentiel. Selon un autre sondage publié cette semaine, elle les battrait tous les deux!