Sénateur Obama, vous parcourez les États-Unis en disant que le temps est venu de tourner la page. Voulez-vous dire qu'il est temps de tourner la page sur l'ère Bush ou sur l'ère Clinton, ou les deux? Telle est la question adressée hier par Tim Russert au candidat présidentiel lors d'un débat télévisé au New Hampshire. Si on la transposait dans l'univers du baseball, la question serait l'équivalent d'une balle rapide en plein coeur du marbre.

Or, comme on peut le lire ici, Barack Obama a laissé passer la balle, refusant de répondre directement à la question. L'auteur de l'article explique le louvoiement d'Obama par son désir de jouer les rassembleurs, d'être le candidat au-dessus de la mêlée. Le hic, c'est que le sénateur d'Illinois semble souvent être plus à plat qu'au-dessus de la mêlée.

PhotoOn trouve ici le reportage du Washington Post sur le débat du New Hampshire, où les candidats démocrates ont adopté un ton courtois pour attaquer Hillary Clinton, la meneuse dans la course à l'investiture démocrate. L'exception à la règle est notre ami Mike Gravel, qui a déclaré avoir honte de Clinton après que celle-ci eut voté en faveur d'une résolution exhortant le président Bush à classer les Gardes révolutionnaires d'Iran parmi les organisations terroristes. I'm ashamed of you, Hillary, for voting for it.

Gravel et d'autres craignent que cette résolution du Sénat soit le premier pas vers une guerre contre l'Iran. Obama, soit dit en passant, s'est abstenu de voter pour ou contre cette résolution. Quel courage...

(Photos Reuters)