«Combien d'Irakiens ont perdu la vie depuis 2003? 500 000? 250 000? (...) Ça commence à se rapprocher de Saddam.» Cette citation ne sort pas de la bouche d'un opposant à la guerre en Irak mais de celle de l'ancien exilé irakien Kanan Makiya, auteur du best-seller The Republic of Fear, qui a été un des avocats les plus éloquents d'un changement de régime à Bagdad. Le magazine du New York Times publie aujourd'hui un reportage sur Makiya dans lequel l'intellectuel fait part de ses regrets face à la catastrophe qui a fait suite à l'invasion de son pays d'origine.

L'intellectuel américain Todd Gitlin, qui avait prédit le désastre à venir, s'en prend ici à la naïveté de Makiya, qui avait non seulement vu en Ahmed Chalabi un Mandela irakien mais également cru à l'honnêteté et à la compétence des Bush, Cheney et Wolfowitz.

(Photo The New York Times)