Le Washington Post analyse ici l'impact de l'affaire Spitzer sur la campagne présidentielle de Hillary Clinton. Selon le quotidien, cette histoire rappelle au public les aventures extraconjugales de Bill Clinton, fournissant des gags faciles aux animateurs d'émissions de fin de soirée à la télévision. Ainsi, Dave Letterman a dressé lundi soir la liste des dix excuses que pourrait citer le gouverneur de New York, dont celle-ci à propos de la prostitution : «Je pensais que Bill Clinton avait légalisé ça il y a plusieurs années.» Jay Leno a pour sa part déclaré que le scandale «signifie que Hillary Clinton est maintenant seulement la deuxième femme la plus furieuse de l'État de New York».

Ce Spitzer, qui n'est pas un intime des Clinton, a déjà porté malchance à la sénatrice de New York. Son projet de permettre aux immigrants illégaux d'obtenir un permis de conduire avait placé l'aspirante à la Maison-Blanche dans l'embarras lors d'un débat à Philadelphie en décembre dernier. Son entourage estime que ses réponses alambiquées avaient marqué le début de sa chute dans les sondages.

P.S. : Le New York Times annonce que Spitzer démissionnera aujourd'hui.