Le journaliste Sam Stein du site Huffington Post fait état dans cet article du profond différend entre la gauche démocrate et Barack Obama sur les écoutes antiterroristes. Vendredi dernier, le candidat présidentiel s'est dit prêt à s'accommoder d'un projet de loi offrant l'immunité aux sociétés de télécommunications ayant collaboré avec le gouvernement dans un programme extrajudiciaire dont l'existence a été révélée par le New York Times en décembre 2005.

Je cite un extrait d'un communiqué émis par Obama après l'adoption par la Chambre des représentants d'un texte, fruit d'un compromis laborieux, modifiant le Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA) :

«Vu les réelles menaces pesant sur nous, on ne peut pas se priver d'outils efficaces de collecte du renseignement avec des garanties importantes.»

Des sénateurs démocrates ont promis de bloquer l'adoption de ce projet de loi, s'opposant à une «immunité rétroactive». La gauche démocrate, qui s'était largement rangée derrière Obama dans son combat contre Hillary Clinton, a dénoncé vigoureusement la position du sénateur de l'Illinois et celle de l'état-major démocrate à la Chambre. Certains, dont Markos Moulitsas, alias Kos, espère toujours qu'Obama participera au Sénat à la défaite du texte controversé.

À noter que la gauche démocrate, très active sur Internet, n'avait pas trop critiqué Obama après sa décision de renoncer au financement public de sa campagne. D'aucuns blogueurs progressistes voient cependant sa déclaration de vendredi sur le FISA comme une capitulation inacceptable. Glenn Greenwald est l'un d'entre eux. On peut lire ses billets ici.

(Illustration The Huffington Post)