La Maison-Blanche a confirmé aujourd'hui que des responsables de l'ambassade américaine à Bagdad avaient contacté le bureau de Nouri al-Maliki pour exprimer leur inquiétude et réclamer une «clarification» publique des propos favorables du premier ministre irakien sur le plan de Barack Obama pour son pays. Un porte-parole du gouvernement irakien s'est plié à la demande des Américains en affirmant que le magazine allemand Der Spiegel avait mal compris la déclaration de Maliki.

Der Spiegel maintient pour sa part sa version des faits. Notons que le porte-parole irakien n'a pas nié d'une manière spécifique que Maliki s'était dit d'accord avec la fenêtre de 16 mois proposé par Obama pour le retrait des troupes américainesn présentes en Irak. Dans ce billet, le journaliste du site Politico Ben Smith tire les conclusions qui s'imposent. J'en cite un extrait traduit par yvonthivierge, un de nos collaborateurs :

En politique, il est désormais presque convenu que si un politicien dit qu'il a été mal cité mais ne précise ou ne corrige pas son erreur, il démontre en réalité qu'il souhaite ne pas avoir dit ce qu'il a affirmé ou que, pour la forme, il est obligé de se dédire pour plaire à tout le monde.

Le vague déni du premier ministre irakien semble tomber dans cette catégorie.

(Photo Reuters)