Après le Washington Post, c'est au tour du New York Times de publier à la une un article mettant en cause l'honnêteté de John McCain, qui a notamment accusé Barack Obama d'avoir traité Sarah Palin de truie, d'avoir été favorable aux cours d'éducation sexuelle à la maternelle et d'avoir présenté un programme qui hausserait les impôts des contribuables de la classe moyenne. Selon le quotidien, ces accusations mensongères ou tendancieuses, qui ont mis le sénateur de l'Arizona sur la selette lors de son passage à l'émission The View hier, tranchent avec sa réputation. Je cite un extrait du reportage à ce sujet :

M. McCain est entré dans cette course en se targuant de dire la vérité, et il déplore depuis longtemps le type de tactiques négatives qui ont contribué à sa défaite lors de la course à l'investiture républicaine de 2000. Mais sa stratégie actuelle reflète une décision prise par ses stratèges cet été - au grand dam de quelques-uns de ses anciens conseillers qui l'ont aidé à bâtir son image de Straight Talker - d'orienter davantage la campagne vers la disqualification de M. Obama aux yeux des électeurs.

«Je pense que les conseillers de McCain ont réalisé que leur meilleure chance de gagner était de traîner Obama dans la boue», a déclaré Matthew Dowd, qui a travaillé aux côtés de plusieurs conseillers de M. McCain lors de la campagne présidentielle de 2004 à titre de stratège principal du président Bush. «S'ils restent à 10 000 pieds d'altitude, ils n'ont aucune chance.»

Malgré les critiques, l'offensive semble avoir un impact. Selon les stratèges des deux partis, elle a relancé la campagne de McCain et mis M. Obama sur la défensive depuis le début de l'été.

P.S. : Cette vidéo de Robert Greenwald donne une idée de la stratégie républicaine :

(Photo Reuters)