Les attaques personnelles du camp McCain contre Barack Obama semblent se retourner contre le candidat républicain, selon un sondage publié aujourd'hui à la une du New York Times. Six électeurs sur dix estiment que le sénateur de l'Arizona a passé plus de temps à attaquer son rival qu'à expliquer ce qu'il ferait comme président. Environ la même proportion de répondants pensent que le sénateur de l'Illinois a passé plus de temps à expliquer qu'à attaquer. Résultat : les électeurs qui ont changé d'opinion sur McCain récemment sont trois fois plus susceptibles de le voir sous un jour moins favorable. En revanche, les électeurs qui ont changé d'opinion sur Obama récemment sont deux fois plus susceptibles de le voir sous un jour plus favorable.

Il sera donc intéressant de voir jusqu'où John McCain ira dans ses attaques contre Barack Obama ce soir à l'occasion du dernier débat présidentiel. On sait qu'il a évoqué hier la possibilité de soulever la question des liens entre Bill Ayers, l'ex-membre du groupe radical Weather Underground, et Barack Obama. En attendant, je vous invite à lire cette analyse de la campagne de John McCain signée par Dan Gerstein, ancien conseiller de Joe Lieberman. J'en cite un extrait traduit par nicolas_racine, un de nos collaborateurs :

Parmi les mauvais choix tactiques, aucun n'a été plus désastreux que la décision post-primaires de McCain de confier sa campagne à une poignée de collaborateurs de George Bush. Ces disciples de Karl Rove, menés par le stratège Steve Schmitd, devaient dépecer Barack Obama de la façon méthodique que l'équipe Bush avait éviscéré McCain en 2000 et John Kerry en 2004. Mais, au contraire, ils sont parvenus à couler leur propre candidat et son excellente réputation qu'il a mis un quart de siècle à bâtir, détruisant le meilleur atout de la campagne de McCain - McCain lui-même.

(Photo AFP)