Dès sa prise de fonctions, l'administration Obama passera en revue les dossiers des quelque 250 prisonniers détenus à Guantanamo dans le cadre d'un effort intensif pour fermer cette prison qui a contribué au discrédit des États-Unis sous George W. Bush. C'est du moins ce qu'on peut lire ce matin à la une du Washington Post, qui cite des conseillers du président élu. Je traduis un extrait du reportage :

L'annonce de la fermeture de ce centre de détention controversé constituerait un des signaux les plus clairs d'une rupture avec l'ère Bush, selon les conseillers. Ceux-ci croient que cette décision provoquerait une vague de sympathie diplomatique et populaire qui accélérerait le transfert de certains détenus vers d'autres pays.

Mais les conseillers, de même que des experts en matière de droit et de sécurité nationale, disent que la nouvelle administration fera face à de nombreux obstacles juridiques, diplomatiques, politiques et logistiques à la fermeture de la prison et à la poursuite des détenus les plus dangereux aux États-Unis - un effort qui pourrait prendre des mois et peut-être plus. L'usage de preuves obtenues par la torture fera partie des questions les plus difficiles à résoudre.

(Photo AP)