C'est le conseil que donne Richard Martineau dans ce texte dont je citerai deux extraits. Le premier me laisse croire que le chroniqueur du Journal de Montréal trouvera le temps long au cours des quatre prochaines années :

«Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais Barack Obama n'a même pas encore été assermenté que déjà, je suis tanné d'entendre parler de lui.»

Le deuxième extrait me donne à penser que Martineau et Dany Laferrière n'ont pas encore réglé leurs différends :

«Avez-vous lu le texte que Dany Laferrière a écrit sur Obama dans nos pages, samedi ? On aurait dit Jean-Baptiste qui annonce la venue de Jésus.

Un passage m'a particulièrement fait sursauter :

«On a l'impression que l'Amérique devait toucher le fond pour qu'un Obama apparaisse. Il a fallu exploiter cette culture wasp jusqu'à la lie, c'est-à-dire jusqu'à George Walker Bush, avant de concevoir qu'une femme ou un Noir pouvait tenter l'aventure...»

Vous avez bien lu.

George W. Bush n'était pas simplement un (très) mauvais politicien. Il était le symbole de l'Amérique blanche.

En fait, il était mauvais parce qu'il était un homme blanc !

Comme généralisation, j'ai rarement vu pire. Si j'étais mesquin, je dirais que Dany Laferrière devrait continuer à écrire des romans et laisser tomber l'analyse politique.

Parce que lorsqu'il écrit ce genre de choses, l'auteur de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer donne l'impression de vivre intellectuellement au-dessus de ses moyens...»

P.S. : On trouve ici la chronique intégrale de Laferrière.

(Photo Reuters)