Le gouvernement américain a libéré au fil des ans un certain nombre de détenus du centre de détention de Guantanamo, dont Said Ali al-Shihri, un Saoudien qui est devenu chef de la branche yémenite d'Al-Qaeda, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times. Après sa libération en 2007, Shihri avait pourtant participé à un programme de réinsertion en Arabie saoudite financé par les États-Unis et conçu pour les djihadistes. Il a refait surface au Yémen, où il est soupçonné d'avoir participé en septembre à l'attentat à la bombe contre l'ambassade américaine à Sanaa, capitale de ce pays de la péninsule arabique.

Le reportage du Times coïncide avec la décision du nouveau président américain de fermer Guantanamo d'ici un an, une mesure critiquée par des républicains et des familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001. On trouve ici un débat entre experts sur le cas de Said Ali al-Shihri.

Je cite la réaction d'un responsable du contre-terrorisme américain :

«La leçon ici est la suivante : quiconque accueillera des anciens détenus de Guantanamo devra les garder à l'oeil.»

(Photo AFP)