Si John McCain était président, il aurait apposé aujourd'hui son veto à une loi dédiant 410 milliards de dollars au financement du fonctionnement de l'État fédéral jusqu'à la fin de l'année budgétaire en septembre 2009. Comme il ne l'est pas, le sénateur de l'Arizona s'est contenté de critiquer Barack Obama, qui a promulgué cette loi au lendemain de son adoption par le Congrès.

McCain aurait ainsi été prêt à se mettre à dos les membres du Sénat et de la Chambre des représentants en raison des earmarks qui ont été greffés à la légilslation. Ceux qui ont suivi la dernière campagne présidentielle se souviennent de l'obsession du sénateur républicain pour cette pratique fermement établie au Congrès qui permet aux parlementaires de financer des projets d'une utilité variable dans leurs circonscriptions. Et quel est le pourcentage des earmarks dans la nouvelle loi? Moins de 2%.

Entraîné dans ce débat secondaire, le président Obama a promis aujourd'hui de combattre à l'avenir les excès de ces pratiques anciennes. Il a également profité de l'occasion pour souligner l'hypocrisie des certains parlementaires qui ont voté contre la loi de financement mais qui, dans leurs circonscriptions respectives, se vanteront des projets qu'ils ont réussi à financer grâce aux earmarks :