Après la publication de ces informations, Weymouth a annulé le projet, tout en précisant qu'elle et le rédacteur en chef du Post, Marcus Brauchli, n'avaient approuvé ni l'offre aux lobbyistes et dirigeants d'associations ni le dépliant la détaillant (le document circule à Washington depuis mercredi). Dans son compte rendu sur cette histoire, le critique des médias du Washington Post, Howard Kurtz, cite des sources anonymes selon lesquelles des cadres «hyper zélés» du service de marketing du Post seraient responsables de cette initiative qui aurait coûté aux lobbyistes 25 000$ pour participer à une rencontre et 250 000$ pour les 11.

Comme on peut s'y attendre, les membres de la salle de rédaction du journal sont scandalisés à l'idée que le Post puisse avoir songé à abandonner son rôle de chien de garde pour adoper celui d'entremetteur. Sur le plan des relations publiques, il s'agit d'un «désastre», pour emprunter l'expression de l'ombudsman du journal, Andy Alexander.