Comme le rappelle l'hebdomadaire The New Yorker dans cet éditorial, les paroles de la chanson Sara de Bob Dylan pourraient s'appliquer aujourd'hui à une femme qui répond au même prénom tout en l'épelant différemment :

Sara, Sara,

Whatever made you want to change

your mind?

Sara, Sara,

So easy to look at, so hard to define.

Sarah Palin, difficile à cerner? Qu'à cela ne tienne: le New York Times publie aujourd'hui à la une ce long reportage dans lequel le quotidien tente d'expliquer la démission de la gouverneure d'Alaska. Après avoir lu l'article, il est difficile d'échapper à la conclusion que Palin est à la fois dépassée par les événements et enivrée par sa renommée.

Le Times n'est pas le seul à s'intéresser aujourd'hui à la Sarah, dont la photo orne la couverture du numéro courant de l'hebdomadaire Time. L'émission Today de NBC a diffusé ce matin une entrevue avec Levi Johnston, l'ex-futur-beau-fils de la gouverneure, qui attribue à la soif de gloire et d'argent la décision de la grand-mère de sa fille de quitter son poste de gouverneur. Levi a ajouté qu'il ne voterait pas pour Palin si elle était un jour candidate à présidence, doutant qu'elle puisse faire face au stress de cette fonction :

L'opinion de Levi, qu'il avait déjà exprimée ailleurs, a incité le commentateur Pat Buchanan à conseiller ce matin à Todd Palin, le mari de Sarah, de tuer le jeune homme en lui mettant la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'il cesse de gesticuler. Semblait-il que le bon vieux Pat blaguait :