Irving Kristol, considéré comme le parrain du néoconservatisme, est mort aujourd'hui à l'âge de 89 ans. Ex-trotskiste, Kristol aura esquissé à la fin des années 1960 la critique de l'État-providence et celle de la détente dans les années 1970. Selon lui, la détente profitait plus à l'URSS qu'aux États-Unis.

Plusieurs intellectuels auront accompagné Kristol dans cette démarche idéologique qui a influencé le reaganisme, dont Norman Podhoretz, Daniel Bell, Nathan Glazer et Daniel Patrick Moynihan (Bell et Moynihan se sont plus tard dissociés de lui). Il compte évidemment son fils William parmi ses héritiers intellectuels et plusieurs autres commentateurs et figures d'envergure ayant tenu des rôles importants au sein des administrations républicaines. On peut lire ici la nécro que lui consacre le New York Times.

Je cite dans le texte sa définition d'un néoconservateur :

A liberal who has been mugged by reality.