Tout indique que Robert Stevens gagnera devant la Cour suprême, où sa cause est débattue aujourd'hui. Originaire de Virginie, Stevens a été condamné à 37 mois de prison pour avoir vendu des vidéos montrant des combats de chiens, une activité interdite aux États-Unis en raison de sa cruauté. Il n'a pas encore commencé à purger cette peine, ayant déjà eu gain de cause devant un tribunal d'appel.

De retour au travail après la pause estivale, les juges de la Cour suprême n'ont pas semblé être convaincus par les arguments du gouvernement américain et des défenseurs des droits des animaux, qui réclament l'emprisonnement de Stevens en vertu d'une loi adoptée en 1999 dans le but d'interdire la vente de vidéos mettant en scène des animaux victimes de cruauté. En adoptant cette loi, le Congrès cherchait surtout à interdire ce qu'on appelle les crush videos, des vidéos où des femmes transpercent de leur talon aiguille le corps de petits animaux, ce qui ferait jouir certains fétichistes.

Une cour d'appel a déjà conclu que les vidéos de Stevens étaient protégées par le premier amendement et que le gouvernement fédéral n'avait pas de raison incontestable pour interdire cette liberté d'expression. De son côté, Stevens avait invoqué des motifs «éducatifs et historiques» pour justifier la vente de ses trois vidéos montrant des combats de pit-bulls. On trouve ici le compte rendu du Washington Post sur le débat soulevé par cette cause devant la Cour suprême.

(Photo AP)