Les parlementaires du Kentucky seront bientôt appelés à se prononcer sur un projet de loi qui encouragerait les enseignants de cet État à traiter des «avantages et désavantages des théories scientifiques» incluant «l'évolution, l'origine de la vie, le réchauffement climatique et le clonage humain». Selon cet article, ce projet de loi illustre un nouveau phénomène dans plusieurs États conservateurs des États-Unis : les critiques de l'enseignement de la théorie de l'évolution gagnent du terrain en jumelant le darwinisme et le réchauffement climatique afin de réclamer la présentation de points de vue dissidents sur les deux sujets dans les écoles publiques.

Cette stratégie ne s'explique pas seulement par le scepticisme des créationnistes vis-à-vis du réchauffement climatique. Elle a également une dimension juridique. Au cours des dernières années, les tribunaux ont statué que le fait de critiquer uniquement la théorie de l'évolution dans les écoles publiques constituait une violation de la séparation de l'Église et de l'État. En mêlant le réchauffement climatique à ce débat, les créationnistes peuvent ainsi dire qu'ils ne font que défendre la liberté académique en général et non pas un point de vue religieux en particulier.