Comme il fallait s'y attendre, Sarah Palin n'a pas apprécié le portrait au vitriol que lui consacre Vanity Fair dans son numéro courant. La maman grizzly a sortie ses griffes cet après-midi lors de l'émission radiophonique de Sean Hannity, accusant ni plus ni moins les journalistes de bander mou, ce qui est sans doute une insulte suprême à Wasilla. Je cite dans le texte sa diatribe pour ne rien perdre de sa saveur :

"I hear there is some pretty ugly stuff right now. Those who are impotent and limp and gutless and they go on their anonymous - sources that are anonymous - and impotent, limp and gutless reporters take anonymous sources and cite them as being factual references. It just slays me because it is just absolutely clear what the state of yellow journalism is today that they would take these anonymous sources as fact. When a story is filled with those, we know it's bogus."

J'ai moi-même invité les lecteurs honnêtes de ce blogue, dans ce billet publié hier, à prendre avec un grain de sel les allégations de Vanity Fair, dont plusieurs reposent en effet sur des sources anonymes. Je ne peux cependant pas m'empêcher de me demander s'il n'y a pas un grain de vérité dans l'anecdote racontée par le journaliste Michael Joseph Gross, selon laquelle les conseillers de John McCain ont paniqué au début de la campagne de 2008 quand ils ont réalisé que la gouverneure d'Alaska ne connaissait rien de Margaret Thatcher.

On peut cependant se rassurer en rappelant que Sarah Palin a classé la Dame de fer parmi ses héroïnes politiques sur sa page Facebook en juin dernier. Elle a même exprimé le désir de la rencontrer lors d'une visite à Londres.

(Photo AP)