J'ai fait allusion la semaine dernière dans ce billet à l'opinion du chroniqueur conservateur Charles Krauthammer, selon laquelle Barack Obama a augmenté ses chances d'être réélu à la Maison-Blanche en arrachant aux républicains des concessions onéreuses, qui devraient contribuer à relancer l'économie à court terme.

Le titre de la chronique de Krauthammer résumait sa pensée sur le compromis fiscal conclu entre la Maison-Blanche et les dirigeants républicains du Congrès, compromis qui fera aujourd'hui l'objet d'un vote au Sénat : «L'escroquerie de l'année».

À en juger par cet article, Krauthammer n'est pas le seul tenant de la droite à pourfendre ce compromis, qui, comme on l'a déjà souligné, a indigné plusieurs progressistes. De Rush Limbaugh à Sarah Palin en passant le groupe Tea Party Patriots, les conservateurs sont nombreux à se demander avec colère comment les dirigeants républicains du Congrès ont pu oublier aussi rapidement leurs promesses électorales de réduire le déficit.

Rappelons que la prolongation pendant deux ans des allégements fiscaux de l'ère Bush pour les Américains les plus fortunés ne représentent qu'une fraction du coût total du compromis fiscal, comme l'illustre ce tableau :